Il existe de nombreuses opinions en matière d’alimentation et il peut être difficile de s’identifier à tous les conseils diététiques et régimes qui circulent dans les médias. Mais pour les chercheurs, la question la plus difficile n’est détails pas de savoir quoi manger pour se sentir bien, mais comment amener les gens à manger de la bonne nourriture.
Selon l’Organisation mondiale de la santé
OMS, 80 % des maladies cardiovasculaires, 90 % de tous les diabètes de type 2 et 30 % de tous les cancers peuvent être évités grâce à de meilleures habitudes alimentaires, à l’arrêt du tabac et à une activité physique suffisante. Ce que nous mangeons est donc très important, mais comment devrions-nous réellement manger ?
Selon les conseils diététiques des autorités suédoises, la plupart des Suédois devraient manger plus de légumes et de fruits, moins de matières grasses et plus de produits à base de céréales complètes pour être en meilleure santé. Mais tout le monde n’est pas d’accord. Ce qui constitue réellement une alimentation saine est fréquemment débattu dans les médias, et l’intérêt n’a jamais été aussi grand pour les régimes spéciaux qui s’écartent des conseils des autorités.
Les différences individuelles disparaissent dans le débat
Agneta Yngve, nutritionniste et chef d’unité au département des sciences de la vie de l’Institut Karolinska, possède de nombreuses années d’expérience dans la conduite et l’analyse d’études scientifiques en nutrition, la branche de recherche qui traite de la façon dont les aliments affectent le corps et la santé. Elle estime que le débat médiatique sur l’alimentation et la santé est plein de simplifications.
- – Si vous regardez les débats médiatiques, la confusion est totale en ce moment dans le domaine de la nutrition.
- Un problème est que beaucoup de gens pensent trop simplement et oublient qu’il s’agit de changer de mode de vie, de ne pas utiliser un “régime” spécifique pendant un temps limité pour atteindre une bonne santé.
- De nombreux régimes ne fonctionnent pas non plus sur le long terme, soit parce qu’ils ne sont pas maintenus longtemps pour diverses raisons, soit parce qu’ils augmentent le risque, par exemple, de maladies cardiovasculaires ou de cancer, explique-t-elle.
Elle estime que le modèle d’assiette classique et les conseils diététiques de l’Agence alimentaire suédoise sont une bonne référence pour la plupart des gens, même s’ils sont extrêmement généraux. Il est clair que le même conseil ne fonctionne pas pour tout le monde, notamment parce que de plus en plus de recherches indiquent que l’alimentation nous affecte de manière très différente selon les gènes que nous possédons. Pour certains, par exemple, il peut être particulièrement important de limiter l’apport en cholestérol.